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#Histoire, Musique
Personnel
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Description :
Complaisance éternelle
Triade
En bordure d’un royaume, dans un village d’agriculteurs et d’éleveurs naît un enfant aveugle. Elle est la fille unique d’une mère laissée-pour-compte par l’homme qui l’a mise enceinte. La jeune enfant grandit dans des conditions de vie compliquées. Sa mère, propriétaire d’une parcelle de terre en marge du village, cultive essentiellement du maïs, du taro et des tomates. Les arbres fruitiers environnant le village apportent à l’ensemble de la communauté un apport complémentaire de nourriture. Sur ces terres vivent quelques animaux de basse-cour : un coq et des poules. Dans la hiérarchie du village, sa mère n’est ni la plus prestigieuse ni la plus démunie. Célibataire depuis la naissance de son enfant, elle s’est endurcie au fil des années, assumant à la fois le rôle de mère et celui de père. Véritable « poto mitan », elle lui transmet son esprit combattif et lui enseigne l’injustice de la vie. Marginales et complices face aux difficultés, la mère et la fille prospèrent seules dans un havre de paix. Enfant, la fille disait entendre la nuit une musique si douce et somptueuse, qu’elle se retenait parfois de dormir pour l’entendre jusqu’au petit matin. Elle ne savait expliquer l’origine de cette musique et était encore moins capable d’en décrire une note. Au sein du village, elle était la seule à être en mesure d’entendre cette musique car son corps, aveuglé dès la sa naissance, s’est adapté à ses conditions d’existence en amplifiant ses autres sens. Sa différence l’a rendue méfiante à l’égard des autres. En effet, assujettie aux moqueries, avec l’âge elle s’est habituée à en découdre du poing. Nombreuses sont les altercations avec les garçons de son âge, et parfois même plus âgés. Combattante dans l’âme, elle cultive l’amertume et refuse toute soumission au genre masculin. Souvent mise à l’écart, c’est en dehors du village qu’elle s’épanouit en compagnie de sa mère et d’animaux des environs. La solitude l’a menée à s’éprendre d’affection pour les lieux où les autres villageois ne vont pas, tâtonnant les surfaces de sa canne et bravant les dangers. Les épopées de la fille créent chez la mère un sentiment d’insécurité permanent. Vous le comprendriez probablement si vous surpreniez votre enfant assis du haut d’une berge infestée de crocodiles et d’hippopotames. Les années s’écoulèrent et la jeune fille devint une femme. En grandissant, elle se mit à maîtriser l’usage de son ouïe. Cela lui permit d’entendre avec plus de précision certains sons. Avec l’âge, elle les avait tous mémorisés. Elle était désormais capable d’identifier l’origine de chaque son qu’elle entendait. Un mystère restait à élucider : percer à jour l’origine de cette mélodie qui depuis sa plus tendre enfance berce ses nuits. Le soleil se couche, plongeant ainsi dans l’obscurité le village tout entier. Comme les soirs précédant celui-ci, la jeune femme se prépare à vadrouiller à la recherche de cette fameuse mélodie. C’est dans la jungle à l’Est du village que s’en va la jeune femme, qui portée par le vent, suit attentivement les variations du volume de la suite musicale. Obnubilée par sa quête, elle tâtonne de sa canne chaque arbre et racine, puis fait abstraction des bruits qui l’entourent afin de mieux percevoir ces notes. Sous la canopée émergent de nombreux dangers, tous attirés par l’odeur du sang chaud qui s’écoule de ses veines. Tapi silencieusement dans l’ombre, à l’abri des regards et jouissant d’une toute puissante autorité, un clan de prédateurs erre en quête d’un dîner. Excitées à l’idée du goût de sa chair, des hyènes prirent en chasse la jeune femme. Une famille de singes perchée au sommet d’un manguier remarque l’intrusion et alerte quiconque s’aventurant dans les lieux. Mais, la jeune femme focalisée sur la mélodie, ne daigne percevoir les nombreux cris d’alerte. Soudain, une pluie de mangues s’abat sur les hyènes qui, agacées, se précipitent en direction de la femme. Peu à peu l’étau se resserre autour de celle-ci, encore inconsciente du danger qui la guette. Elle s’arrête subitement au pied d’un arbre immense qui domine seul sur ce que l’on peut nommer de plaine, et dont les racines empestent l’odeur de fruits pourris mêlée à des déjections. Aussitôt, la mélodie s’interrompit et désorienta la jeune femme qui, déconcentrée, s’ouvrit à nouveau aux bruits environnants. Elle est rapidement submergée par l’abondance des cris, ce qui l’assourdit un instant. Maitresse de ses émotions, elle se bouche les oreilles à l’aide de ses index, inspire lentement et expire jusqu’à être apaisée. Enfin, elle se débouche les oreilles. De l’ombre des feuillages s’émettent à profusion des ricanements. La jeune femme s’imagine être encerclée par des jeunes du village qui l’auraient suivie discrètement. Habituée par les moqueries, elle n’y prête que peu d’attention et tâtonne de sa canne les surfaces qui l’entourent. Les ricanements perdurent et dans l’obscurité, apparaissent des petites boules lumineuses d’un jaune vif. Ces boules jaunâtres se déplacent dans le noir autour de la plaine. Quelques grognements s’échappent de la rigolade et informent la jeune femme de son imprudence. Elle qui se croyait suivie par des insolents, se retrouve démunie. D’un moment à l’autre, s’accourent en sa direction quatre hyènes qui lui saisissent les poignets ainsi que les talons. Immobilisée au sol et recouverte de l’odeur cadavérique qui s’émane de leur gueule, la jeune femme implore la pitié. Englués de bave, ses poignets et ses talons palissent peu à peu sous la pression des mâchoires. Des larmes s’écoulent de son visage, la peur paralyse son corps. Acceptant sa fatalité, elle se remémore toutes ces fois où sa mère effrayée, se blottissait contre elle, apeurée à l’idée de perdre son unique enfant. Au milieu de ces jérémiades, s’avance une cinquième hyène au pelage plus sombre et aux dimensions plus volumineuses. Cette autre hyène, qui n’est autre que la reine du clan, se dresse fièrement sur la trachée de la jeune femme qui réalise alors que plus jamais elle n’entendra la voix de sa mère. De sa pestilentielle mâchoire, s’écoule un flux de bave qui recouvre le cou de la femme. La reine ouvre grand sa mâchoire laissant fuiter l’odeur insoutenable de la mort. Dans un ultime élan, la jeune femme se mit à crier un son strident qui plongea la jungle dans le silence. De la cime de l’arbre où se déroule la scène macabre, surgit un écho bien plus strident qui figea les hyènes et les poussa à s’enfuir. Une fois les hyènes détalées, la douce mélodie se mit à résonner à nouveau. La jeune femme gisant sur le sol, remarqua au sommet de l’arbre une étrange masse suspendue dans le vide. La masse se laissa tomber sur quelques mètres, déploya ses grandes ailes cornues, et plana tout autour de l’arbre avant d’atterrir sur le sol. Lentement et avec prudence, la chose s’avance vers la jeune femme qui tente de se remettre de cette attaque. Du silence s’entend une voix : « J’ai entendu ton appel à l’aide, qui es-tu humaine ? » La jeune femme confuse lui répond. « Est-ce vous qui m’avez sauvée ? Qui êtes-vous ? » « Que fais-tu aux pieds de mon palais ? » « Votre palais ? » « Ne les entends-tu pas louer mon nom ? » « Entendre qui ? Je ne cherche que l’origine d’une mélodie. Pardonnez mon intrusion. » « Quelle mélodie, humaine ? » « Je ne saurais vous la décrire en vérité. Je l’entends chaque nuit… » La créature ouvre la bouche et émet un son tout en remuant ses grandes oreilles pointues. La jeune femme s’interrompt et reconnaît la mélodie qu’elle cherchait. « C’est vous ? Est-ce vous qui chantez toutes les nuits ? » « Je pleure. » « Vous pleurez ? Pourquoi pleurez-vous ? Mais ce chant est si beau… » « Pourquoi pleure-t-on humaine ? » « Parce que l’on souffre. Parce que l’on aime. » « À quoi t’attendais-tu à l’issue de ta quête ? » « Je ne sais pas… Je n’y pense que maintenant. » « Peu d’habitants de ce monde peuvent m’entendre pleurer et ton espèce, les humains, n’en fait pas partie. Pourquoi le peux-tu, humaine ? » « Je… je suis née sans voir. Je ne sais pas à quoi ressemble le monde autour de moi. Je l’entends tout simplement. » « Alors toi aussi, tu ignores à quoi ressemble ce monde. Je pleure, car je ne peux voir la beauté de ce monde tel qu’il est. Les miens naissent sans le voir et meurent sans le voir. » « Mais comment faites-vous pour survivre ? » « Nous avons une arme qui nous permet de percevoir ce monde d’une tout autre façon, c’est l’ultrason. Lorsque nous chantons, nous projetons des ondes qui ricochent sur les surfaces autour de nous et pendant un court instant, nous visualisons les choses autour de nous. C’est ainsi que nous nous repérons et que nous chassons. » « Quel étrange pouvoir ! » « Les battements de ton cœur s’affolent, as-tu quelque chose à me demander ? » « C’est que… Je n’ai jamais vu le monde autour de moi et ce que vous me décrivez serait un tout nouveau départ pour moi. » « Je pourrais t’offrir cette arme, mais qu’as-tu à m’offrir en échange ? » « Ce que vous voulez, je vous offrirai tout ce que vous voulez ! » « Si tu m’offres ton amitié et ta fidélité, alors je t’offrirai ce pouvoir. » « Mon amitié ? » « Je veux que tu pleures avec moi à la nuit tombée. » « Vous acceptez de m’offrir cette arme à condition que je pleure chaque nuit avec vous ? » « Oui. » « Qu’adviendra-t-il si je ne respecte plus cet accord ? Et comment saurez-vous que je pleure ? » « Saches que j’entends tout ce qui se dit, car j’ai des milliers d’oreilles qui vacillent dans le ciel. Si tu ne chantes plus, alors je te retrouverai… » « J’accepte. » D’un bond, la chose grimpa sur la jeune femme et rapprocha ses canines acérées de son cou. « Attendez, si nous devons être des amies, alors comment dois-je vous appeler ? » La chose lui plante ses canines dans son cou et s’abreuve de quelques gouttes de son sang. « Je suis la reine des chauves-souris. Pleure la nuit et je te serai fidèle à jamais. » D’un simple battement d’ailes, la reine des chauves-souris s’envole dans les cieux et disparait à travers les nuages. Le venin injecté dans le cou de la jeune femme lui provoque une altération de ses états. Soudainement prise d’écœurement, la jeune femme se jette dans un buisson et vomit. La morsure à son cou soulève une brève douleur qui la pousse à hurler. Ensuite, l’impensable se produit. Comme lui avait décrit la reine, le son produit par son hurlement se répercute sur l’environnement, et pendant un court instant, lui accorde la vision. Elle hurle de nouveau, les larmes aux yeux, en admiration devant le monde qui s’offre à elle. Ces alors que les paroles de la reine lui reviennent en tête. « Pleure la nuit et je te serai fidèle à jamais. » La jeune femme se met à pleurer les tristes paroles chantées par sa mère dans sa jeunesse : « Miiri man ɲi ! Aa ! dennin ! k’anbɛnsɔgɔma ! Miiri man ɲi ! Aa ! dennin ! k’anbɛnsɔgɔma ! Aa ! dennin ! k’anbɛnsɔgɔma ! Aa ! dennin ! k’anbɛnsɔgɔma ! »
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